En juillet 2024, les nouveaux crédits immobiliers ont enregistré une hausse notable, atteignant 11,3 milliards d’euros, contre 8,6 milliards en juin et 8,1 milliards en mai, selon la Banque de France. Ce montant est le plus élevé depuis plus d’un an, marquant un rebond inattendu dans un marché immobilier en difficulté.

Ce redressement s’explique principalement par la baisse progressive des taux d’intérêt, offrant une bouffée d’oxygène aux emprunteurs après un premier semestre jugé comme le pire des dix dernières années. Les acheteurs étaient jusqu’alors découragés par des taux d’intérêt élevés et des prix de l’immobilier qui restaient stables, voire augmentaient.

La baisse des taux d’intérêt a été un facteur clé de cette reprise. En juillet 2024, le taux moyen des nouveaux crédits immobiliers était de 3,64 %, en baisse par rapport aux 3,70 % enregistrés en juin. Depuis janvier 2024, le taux a chuté de 0,53 point.

Bien que ces taux restent bien au-dessus des niveaux observés début 2022, où ils étaient proches de 1,8 %, ils sont désormais plus attractifs pour les emprunteurs. Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe chargée des statistiques à la Banque de France, explique que cette baisse est en partie due à une diminution des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Elle souligne également le rôle actif des banques qui ont lancé des offres commerciales pour stimuler le marché.

Cependant, malgré cette reprise des crédits, le contexte immobilier demeure tendu pour les acheteurs. Les prix de l’immobilier, bien qu’ils soient légèrement baissés dans certaines régions, continuent de restreindre l’accès à la propriété pour de nombreux ménages. Marie-Laure Barut-Etherington note que la reprise des prêts est irrégulière depuis la fin du premier trimestre 2024, avec un rebond en « dents de scie ». Elle ajoute que la tendance pourrait ralentir à l’automne, une période historiquement plus calme pour les transactions.

Malgré ces incertitudes, les perspectives pour le marché des crédits immobiliers sont plus optimistes. Dès le début de 2024, les banques ont adopté des stratégies pour redynamiser un marché en récession, et les résultats semblent prometteurs avec une augmentation progressive du nombre de prêts accordés.
En résumé, la hausse des crédits immobiliers en juillet 2024 marque une nette, stimulée par la baisse des taux d’intérêt et les efforts des banques pour soutenir le marché.

Néanmoins, l’accès à la propriété reste difficile pour de nombreux ménages en raison des prix élevés. Le marché pourrait connaître une stabilisation à l’automne, mais les perspectives à moyen terme semblent plus encourageantes.