En 2025, le marché immobilier français pourrait retrouver un nouvel élan après deux années de crise sévèrement marquée par une chute de plus de 33 % des transactions.

Ce rebond attendu repose sur une conjoncture favorable, avec la baisse des taux d’intérêt et le recul de l’inflation. Un point de bascule est anticipé au printemps 2025, amorçant un cycle haussier. Une augmentation modérée des prix, de l’ordre de 2 %, est également envisagée d’ici la fin de l’année

Les premiers signes de reprise étaient déjà visibles fin 2024.
Les transactions, initialement prévues à 770 000 pour l’année, ont atteint environ 800 000, malgré un premier trimestre difficile.

En termes de prix, une stabilisation a été enregistrée :
Les biens immobiliers ont enregistré une hausse moyenne de 0,4 % sur l’année, portée par le segment rural (+2,1 %). Dans les grandes villes, la situation reste contrastée.

Deux facteurs majeurs soutiennent ce regain d’optimisme.
Tout d’abord, la Banque centrale européenne (BCE) poursuit la baisse des taux d’intérêt, restituant les emprunts immobiliers les plus accessibles. Sur 20 ans, les taux évitent 3,4 % et pourraient descendre sous la barre des 3 % avant l’été.
Deuxièmement, l’inflation, stabilisée sous les 2 %, redonne du pouvoir d’achat immobilier aux ménages et rend les placements comme le livret A moins attractifs, avec un rendement attendu de 2,5 % au 1er février 2025.

Cependant, des incertitudes persistent.
Le contexte politique français, marqué par une instabilité institutionnelle, pourrait affecter le marché. Une aggravation des tensions sur la dette souveraine ou des coupes budgétaires pourrait fragiliser la demande de logement et limiter l’accès au crédit. Les banques pourraient alors durcir leurs conditions d’octroi de prêts, rendant plus difficile le financement des projets immobiliers. Ce scénario peu probable, on peut admettre qu’un tel risque retarderait la reprise du marché.

En conclusion, 2025 s’annonce comme une année charnière pour l’immobilier en France, avec des conditions économiques favorables à un redémarrage progressif.
Toutefois, le secteur reste attentif aux incertitudes politiques et économiques qui pourraient nuire à ce rebond.